De Grand-Popo à Ouagadougou (Bénin – Burkina-Faso)

A Grand-Popo, nous nous installons dans un bel hôtel qui fait aussi camping. Nous plantons la tente à une dizaine de mètres de la plage sous une paillote entre les cocotiers. C’est un décor de rêve, de carte postale. Mais la mer sous ses couleurs bleue azur est en fait très dangereuse. Heureusement, il y a une grande piscine à l’hôtel pour se rafraîchir et faire bronzette.

Le lendemain, nous partons récupérer du courrier (qui n’est en partie pas là) et découvrir la ville. Elle s’étend le long de la plage entre les cocotiers. Nous faisons vite le tour : visite du musée finlandais, internet (un seul ordinateur pour toute la ville), courses à l’alimentation et puis c’est tout.

Nous comptons rester une à deux semaines, mais vu le peu d’activité nous avons peur de nous ennuyer. Finalement nous prenons un rythme de vacanciers. Tous nos muscles et toute la tension accumulée durant ces neuf mois se relâchent. Nos journées se résument à la lecture, la sieste, la piscine, un petit tour à l’alimentation et le soir une petite bière au bar. Nous ne voyons pas la semaine passer. Nous rencontrons un couple d’expatriés français avec leurs trois enfants et passons de bons moments avec eux : water-polo, discussions, cour de dessin, …

Tout les matins, nous passons à la poste voir si le colis des parents de Mélanie est arrivé. Mais il n’est pas là. Du coup, nous décidons de rester une semaine de plus. A partir du lundi 24 avril, le personnel de l’hôtel qui était distant nous prend en amitié. Quand il pleut, ils viennent boire le café sous notre abri. Nous rencontrons ainsi Joe, le cuisinier, qui veut apprendre la guitare. Tout les après-midi, Flo lui donne des cours. C’est vraiment très sympa. Du coup, Mélanie s’y met aussi pour apprendre le traditionnel « jeux interdits ».

Vendredi 28 avril, nos colis ne se montrent toujours pas et nous apprenons par nous même (car la poste n’est vraiment pas compétente) qu’il nous attend à Cotonou. Le lendemain, nous plions nos bagages et quittons ce lieu paradisiaque en direction de Ouidah. A 10h, nous nous arrêtons dans une buvette pour fêter, devant un coca, nos 10000 km. Rapidement, nous arrivons à Ouidah. Une fois installé dans une petite auberge, nous partons à pied sur les traces des esclaves. Nous suivons une piste en sable de 4 km qui part du fort portugais jusqu’à l’océan d’où ont été déportés des millions d’esclaves. Une fois sur la plage, une grande arche a été construite en temps que mémorial : la porte du non-retour. Nous sommes content de pouvoir retourner sur nos pas contrairement aux esclaves et finir la soirée à l’hôtel.

Dimanche 30 avril, nous remontons un peu triste sur nos bécanes ; c’est le dernier jour de vélo. Ça fait bizarre de se dire : « Ce soir le voyage à vélo se termine ». Nous avons un pincement au cœur, mais heureusement le voyage n’est pas fini! Il nous reste encore trois mois avant de retrouver notre douce France.

Pour une dernière journée, ce n’est pas la meilleure. Nous arrivons rapidement dans la banlieue de Cotonou, la capitale, et nous nous retrouvons au milieu d’une foule de motos, de voitures et de piétons. Ici, le code de la route n’existe pas et tout le monde roule dans tout les sens, sans se préoccuper de ses voisins. Nous sommes stressés à essayer d’éviter tout ce monde. Il faut être concentrer sans arrêt (queue de poisson, moto en contre-sens, portière qui s’ouvre sans regarder ce qui arrive, …), sinon une seconde d’inattention et c’est l’accident. Au bout de 20 km nous arrivons à l’auberge aussi fatigués qu’après 80 km de côtes. De plus, l’air est pollué et on pédale dans un nuage de fumée.

Nous restons deux jours à Cotonou pour voir Nao, une amie japonaise de Flo, et pour récupérer le colis. Depuis quasiment 15 jours, Mélanie ne se sent pas très bien, elle a des problèmes de digestion. Elle essaie toute sorte de médicaments, essaie de ne pas manger, ou peu, … mais rien n’y fait. Y’a plus qu’à espérer que ça passe le plus rapidement possible.

Mardi 2 mai, nous allons acheter nos billets de bus pour Ouagadougou et enregistrer nos bagages. Tout se passe bien, mais lorsque nous revenons en fin d’après-midi, un bagagiste nous saute dessus : « C’est 1,30 euro de plus pour les bagages sinon vous ne partez pas! ». Mélanie s’emporte, Flo essaie de négocier mais rien n’y fait; c’est un vrai con! Il nous traite même de fils de colons. A contre cœur, Flo paie le surplus. Nous partons à 19h30 au lieu de 17h. La nuit est assez courte. Il y a de la musique à fond toute la nuit. Difficile de fermer l’œil. A 6h, nous quittons le Bénin pour nous arrêter à la douane burkinabaise. Tout le monde doit ouvrir ses bagages sauf nous. Ils doivent avoir peur de réentendre Mélanie crier. Enfin, après 3 heures d’attente, nous repartons. Nous arrivons à Ouagadougou en début d’après-midi et à la descente des bagages, mauvaise nouvelle, les vélos sont un peu abîmés. Rien de grave, mais quand même! Du coup, Mélanie va se plaindre à la direction. 30 minutes plus tard, nous avons récupéré la totalité du prix des bagages. Nous allons directement en direction de la fondation où nous avions dormi à l’aller. Nous sommes accueillis comme des rois. Ça fait plaisir! Nous comptons rester quelques jours car les motards doivent nous rejoindre et nous devons aussi…

Un commentaire

  1. ah la la! Quelle aventure. Je repense toujours à nos retrouvailles à Cotonou.
    On s’était quitté comme si on allait se revoir très bientôt.
    J’espère vous recroiser en Asie?? (;
    À +

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