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De Nikopolis à Corinthe (Grèce)

Ce matin de début janvier, nous nous réveillons sous un beau soleil. La nuit a été assez courte à cause d’un chien qui a aboyé toute la nuit à côté de la tente. Pendant que nous petit-déjeunons au bord de la plage, un groupe de retraités vient se baigner dans la mer. Vu de loin, elle a l’air bonne, mais après vérification, en mettant un doigt dans l’eau, ils sont quand même vraiment courageux ! Continuer la lecture

De Zadar à Dubrovnik (Croatie)

Coucou les copains.

De la ville de Zadar à Dubrovnik au sud de la Croatie, nous avons voyagé avec toute une bande de cyclistes français qui descendent comme nous vers la Grèce puis la vers l’Asie!

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De Zadar à Split (Croatie)

Cette nuit, nous n’avons pas beaucoup fermé les yeux. Arrivé à minuit et demi, nous nous sommes installés à l’abri devant un bar et le guichet pour les ferrys. A 6h du matin, il y a déjà du monde qui commence à arriver pour boire un coup. Heureusement, il y a le wifi et quitte à ne pas dormir autant utiliser ce réveil matinal pour se mettre à jour avec nos différents comptes internet. Après un chocolat chaud au bar et quelques courses, nous retrouvons Angel, Mat et Joanna, la famille rencontrée la veille (https://www.facebook.com/letourdunmonde). Comme nous, ils sont partis de France et roulent à vélo en direction de la Thaïlande. Ca fait du bien de rencontrer des français qui voyagent comme nous et qui rencontre les même problèmes mais aussi les mêmes petits plaisirs. Eux, contrairement à nous, n’ont pas aimé l’Italie mais ont adoré la Croatie. Comme quoi, l’état d’esprit du moment et les différentes rencontres peuvent donner des visions d’un endroit totalement différentes. Grâce à eux, nous commençons à apprécier un peu plus la Croatie.

Nous pédalons ensemble la première journée. Dès les premiers mètres, nous nous retrouvons sur une autoroute. Une voiture de police arrive à notre côté et nous indique de faire demi tour avant de disparaître. Nous nous retrouvons donc sur des petites routes qui serpentent le long de la côte entre différents petits ports. Ici, il y a tellement d’îles que l’on ne sait jamais vraiment si on est au bord d’un lac ou de la mer. C’est toujours aussi beau, l’eau transparente, turquoise, les barques de pêcheurs et les petits villages où l’on ne croise personne. Le soir, nous bivouaquons ensemble en face d’un lac. Le vent est malheureusement un peu froid, mais le décor splendide avec les montagnes enneigées qui se reflètent dans l’eau. Le lendemain, nous continuons la route ensemble le long de la grand route, la D8, qui descend jusqu’au sud de la Croatie. Nous croisons un berger qui parle français. On parle un peu de la Croatie avec lui et de ses beaux moutons. En ce moment, c’est la saison de la récolte des olives. Dans tous les champs, les gens s’activent pour remplir leurs grands filets d’olives.

C’est agréable de voyager à plusieurs et nous nous inquiétons un peu moins pour le bivouac du soir, car tout le monde leur a dit qu’il n’y avait aucun problème. En fin de journée, nous partons devant chercher un lieu où planter les tentes pendant qu’ils partent aux courses. Nous trouvons un superbe lieu à 500m d’un grand hôtel avec un magnifique panorama sur une sorte de fjord qui s’enfonce dans les terres.

1h plus plus tard, nous les voyons débarqués accompagnés de pleins de monde. C’est en fait des cyclistes français qu’ils viennent de rencontrer au hasard à 2 pas du campement. Il y a Julie et Timothé, qui ont environ 26 et 27 ans et voyagent en vélo avec leur chien Lupo. Ils viennent d’Annecy et se dirigent plus ou moins vers la Mongolie (https://www.myatlas.com/Tilipo). Avec eux, Alexandre qui fait un grand tour d’Europe pour faire des enregistrements de musique (https://www.facebook.com/cyclotourdeuropemusical). Il vient de finir ses études et profite de ce moment pour découvrir. C’est vraiment rigolo de se rencontrer comme ça tant de cyclistes voyageurs français au même moment au même endroit ! Du coup, nous installons un super grand campement et passons une bonne soirée tous ensemble en buvant un coup de sangria. Alors que la nuit est tombée, une voiture s’arrête le long du chemin qui borde le campement et plusieurs lampes de poche commencent à s’approcher de nous. Ce n’est pas bon signe ! Le lieu était trop beau pour pouvoir s’y installer si facilement. Finalement se sont deux policiers qui viennent à notre rencontre. « Bonsoir ! Vous êtes bien installés ? On nous a prévenus que vous étiez là, on venait donc voir si tout se passait bien pour vous, si vous vous sentiez en sécurité ? … Donc si tout va bien, bonne soirée et bonne nuit ! ». Puis ils repartent avec un grand sourire. Eh ben, si on avait su plus tôt que le camping sauvage était si bien accepté, nous aurions sûrement été plus sereins.

Le lendemain, nous suivons le groupe qui se dirige vers les chutes d’eau du parc national de Krka (qui se prononce « Keurka »). Alexandre, qui a réservé pour une fois une chambre d’hôtel, nous quitte pour allez 80km plus au sud. A Sibenik, nous prenons plein nord sur 10km pour rejoindre l’entrée du Parc. L’après midi, nous descendons à pied dans les gorges pour admirer les cascades. C’est splendide ! Les chutes d’eau s’enchaînent et se jettent dans des sortes de piscines géantes. Nous nous baladons sur des passerelles de bois au dessus de ces torrents. On en prend pleins les yeux et surtout à cette époque nous sommes les seuls à se promener dans ce parc. Les garçons en profitent pour courir avec Lupo, le chien, et jouer avec Joanna. Enfin, une bonne journée, super sympa et dépaysante. Ce soir, nous plantons donc les tentes au fond de l’immense parking du parc national. Nous passons une nouvelle soirée tous ensemble à refaire le monde (et on a encore plus d’idées quand on voyage comme ça ! En fait il faudrait tout changer!!!).

Ce matin, nous reprenons la route ensemble pour retrouver la mer. Tout le monde est prêt à continuer la route de son côté à son rythme. Finalement, nous nous retrouvons tous à midi pour pique-niquer au bord de la mer. Le soleil est là, et la mer transparente aussi. C’est un vrai bonheur ! Après le casse croûte, personne n’est vraiment pressé de partir. De toute façon, on prend tous la même route. Donc autant continuer ensemble ! Nous pédalons toujours sur le bord de mer. Ca devient un peu plus escarpé, ça grimpe un peu plus, mais c’est toujours aussi beau. Tous les 500m, nous passons au dessus d’une crique aux eaux turquoises entourée de pin parasol. Ca donne vraiment envie de se baigner. Le soir, nous nous installons sur une plage de galets. Les garçons et Mélanie, en temps que vrais normands, en profitent pour aller piquer une tête dans la mer. Elle est super bonne, c’est juste l’air de dehors qui est un peu froid. On est quand même fin novembre. Ce soir, nous passons de nouveau une bonne soirée, en faisant le concours du moins mauvais « saucisson ». Il faut dire que niveau charcuterie et fromage, les croates ne sont pas bien forts. A part la mortadelle et une sorte de fromage-beurre, il n’y a pas grand chose.

Mardi 21 novembre, nous reprenons nos habitudes et à 8h30 nous sommes sur nos vélos. Nous quittons nos amis en se disant que comme on prend la même route, on devrait se recroiser à un moment. Dans la matinée, Julie et Timothée, nous doublent. Ils vont bien plus vite que nous et font beaucoup moins de pauses. Nous avançons quand même bien et nous commençons déjà à apercevoir Split, une des grandes villes du pays. Nous trouvons une petite plage, discrète pour planter le camp. Une heure plus tard, nous voyons débarquer Angel, Mat et Joanna. Nous passons encore une fois une bonne soirée, en refaisant une énième fois le monde. Le lendemain, nous partons tôt et nous arrivons rapidement à l’entrée de Split. C’est une grande ville avec pleins d’immeubles, coincée entre la mer et les montagnes. J’ai comme projet d’aller à Décathlon racheter des petites choses. Malheureusement, ce n’est pas indiqué du tout. Nous faisons demi-tour sur la voie rapide avant d’atteindre le grand centre commercial. Une fois sur place, il y a des travaux partout. Nous rentrons au milieu des ouvriers mais nous ne trouvons rien. Nous arrivons dans des pièces toutes sombres en haut des escaliers. Après avoir testé plusieurs entrées, nous comprenons que c’est fermé. C’est en rénovation, et le décathlon n’ouvrira que le 1er décembre. Nous sommes un peu déçu, surtout que personne ne nous a prévenu alors que nous avons traversé le centre de long en large. Nous continuons la route en essayant d’éviter les voies rapides, mais nous nous retrouvons vite fait à l’intérieur de Split face à des routes qui montent et descendent dans tous les sens. Nous qui n’aimons pas les villes, nous sommes vernis. Nous décidons donc de faire une pause dans un café, histoire de faire descendre un peu la pression. Ensuite, nous reprenons nos vélos avec comme objectif : prendre la voie rapide et sortir le plus rapidement de la ville. C’est que nous faisons. Heureusement nous avons déjà pas mal monté et la descente sur cette grande route se fait facilement. A la sortie de la ville, nous croisons un couple de jeunes hollandais à vélo qui font un tour d’Europe. Ils sont très sympas et nous grignotons un bout ensemble. Quelques temps plus tard, c’est Angel et Mat qui apparaissent au bout de la route. Ils nous rassurent, eux aussi ils ont bien galéré pour travers Split. Ensuite tout le monde se sépare et reprend sa direction (qui est la même pour tous mais pas au même rythme).

La route est assez grande et un peu moins sympa, mais à mesure que nous nous éloignons de la grande ville, le trafic diminue et ça devient plus sympa. En fin de journée, Mélanie entend une petite voix l’appeler. C’est Joanna qui nous attendait ! Ils ont trouvé un beau campement : abrité, avec de l’eau et de l’électricité. Il faut dire qu’en Croatie, une fois la saison d’été terminée, les gens s’en vont et laissent tout en plan, comme s’ils étaient partis en urgence. Il nous est arrivé de voir des bar de bord de mer avec encore des verres et des bouteilles sur les tables. Pour nous, ça nous arrange. On peut se doucher et recharger nos appareils. Manque plus que le wifi !!! Ce soir ce sera notre dernier campement ensemble… enfin on verra, le voyage apporte pleins de surprises !