De Elbeuf à Montpellier (france)

Mercredi 20 juillet 2005, ça y est! Le moment que nous attendions depuis plus d’un an arrive enfin. Au petit matin, nous nous levons heureux mais un peu anxieux. Va-t-on être à la hauteur face cette aventure? Le voyage va-t-il se passer sans trop de problèmes?

Mais les questions s’estompent vite car déjà des amis et de la famille nous attendent devant la porte. Nous chargeons nos montures et nous voila parés pour le départ. Nous faisons nos adieux au milieu d’encouragements et de quelques larmes. L’heure de vérité est enfin arrivée ! Allons nous réussir à gravir la première cote devant tous ses gens que nous ne voulons pas décevoir? Heureusement et malgré notre chargement (Florent : 60kg ; Mélanie : 45kg), nous la gravissons sans problèmes. Ouf!!! Les parents de Mélanie, des amis et des voisins ont décidés de pédaler la matinée avec nous. Après un agréable pique-nique, nous les quittons. Seule Ophélie, la plus téméraire, nous suit jusqu’au milieu de l’après midi. Puis nous nous retrouvons seuls ; bien seuls.

C’est ainsi que nous quittons la petite ville de Mélanie, Elbeuf, pour aller rejoindre celle de Florent, Montpellier. Nous prenons alors la direction d’Orléans via Évreux, Dreux et Chartres. Voulant voyager tranquillement, nous avons décide d’éviter au maximum les cotes. Nous choisissons donc de rejoindre Montpellier par les fleuves. Le premier que nous empruntons est l’Eure. Nous le longeons jusqu’à Chartres pour continuer dans les plaines vallonnée du basin parisien. Nous traversons des champs de blé, d’orges et de mais qui s’étendent a perte de vue. C’est l’époque des moissons et les champs regorgent de petites araignées « volantes ». Nous en sommes rapidement recouverts de la tête aux pieds. Nous nous battons contre l’envahisseur mais en vain. Après avoir réalisées leur victoire, elles s’en iront quelques heures plus tard la tête haute.

Arrives a Orléans nous arrivons chez une copine de Mélanie, Céline et son ami Swann, pour nous reposer un peu et passer une bonne soirée en leur compagnie. Après cette pause fort agréable, nous reprenons notre route le long de la Loire et de ses canaux. Nous traversons Gien puis Nevers. Nous commençons de prendre nos petites habitudes de nomade.

Le matin, nous nous levons vers 7h30, le temps du petit-déjeuner, de plier le camp et de charger nos vélos, nous débutons le pédalage vers 9h. Entre 12h et 14h, pique-nique et petite sieste à l’ombre. Nous reprenons ensuite notre route jusqu’à 17h ou 18h. Nous roulons au minimum 80kms par jour. Étonnant non!!! Qui l’eut cru? Nous trouvons alors un coin agréable pour installer notre bivouac, plantons la tente, prenons une douche : soit un bol, de l’eau, un gant, du savon et une seconde personne pour se laver le dos. Ensuite repos et apéritif bien mérite. Au bout de quelques jours, nous avons pris nos marques et les petites habitudes s’installent.

En s’approchant de Roanne, ce qui devait arriver, arrive enfin: la première crevaison du voyage. Florent retire le clou coupable, répare la chambre a air, puis nous repartons. Après avoir traverse la ville, nous entrons dans les gorges de la Loire. Tout au long de la journée des cotes interminables se succèdent. Nous peinons sous un soleil de plomb et pour couronner le tout, nous avons le vent dans le nez. Heureusement, sur les bords de la Loire, nous croisons des couples de cyclistes aussi charges que nous qui nous redonnent du courage. Le jour suivant, dans la vallée reliant St Etienne à Vienne, ceux sont les orages qui sont au rendez-vous. Nous devons rapidement nous abriter ou l’on peut (porche, caserne de pompiers…), afin d’éviter les grosses gouttes qui nous fouettent violemment. Nous atteignons la vallée du Rhône ou l’on commence apercevoir les panneaux Montpellier. Nous nous arrivons tout de même au camping a Tournons sur Rhône au nord de Valence, après avoir effectues plus de 800kms. Nous prenons alors une après midi de repos bien mérite. Mais le lendemain, nos habitudes de cyclistes

reprennent vite « la roue »; nous sommes sur les vélos à 8h30. Nous roulons le long du Rhône en direction de Valence puis nous bifurquons par les petites routes. Nous nous trouvons au milieu des vergers et en profitons pour consommer quelques fruits : abricots, pêches, tomates. La route continue sur une nationale un peu trop roulante et c’est en la quittant à Chateaubriand que nous nous retrouvons sur une route qui monte fortement. Florent la montera avec succès pendant que Mélanie poussera son vélo courageusement, sa « compagne de tous les jours ». Nous finissons enfin par rejoindre Donziere. Nous croisons des centrales nucléaires que nous fuyons vite. Nos kilomètres journaliers s’agrandissent de jour en jour et nous dépassons les 100kms. Nous profitons de notre avance pour ce permettre une visite guidée par Florent d’Avignon. Montpellier se rapproche et c’est après une nuit à Bellegarde, que nous atteindrons les plages de la Méditerranée. Cela semble bon; et en effet, mardi 2 août a 14h, nous voila à Lattes devant la maison Soum avec nos 1100kms dans les jambes. Le test des vélos et des jambes est concluant; nous pouvons a présent partir sereinement le 25 août en direction du Bénin.