Lundi 28 novembre, nous faisons une dernière sortie dans le centre ville de Saint-Louis pour nous ravitailler et envoyer à la famille les cadeaux de Noël. Depuis quelques jours, un jeune garçon très gentil, nous interroge sur les capteurs de nos compteurs sans fil (de nos vélos), ça nous parait un peu louche ! Lorsqu’il vient à notre rencontre, comme tous les jours, nous lui demandons de voir le compteur sans fil de son soi-disant cousin. Il hésite, mais nous insistons. Nous nous retrouvons chez un réparateur de vélos. Nous continuons à mettre la pression au jeune garçon, pour qu’au bout de deux heures il nous ramène nos deux compteurs chéris. Nous rentrons au camping le sourire aux lèvres. Et comme si cela ne suffisait pas, surprise, Annick et Georges les deux motards sont la à nous attendre. Nous allons donc fêter nos retrouvailles devant une bière « la Gazelle ». Que du bonheur !
Mercredi, nous quittons enfin Saint-Louis et réenfourchons nos vélos (tellement plus beaux avec leurs compteurs). Après avoir traverse les étangs, nous nous retrouvons en pleine savane. Des singes traversent la route devant nous, pendant que des caracos (oiseaux au long bec orange courbé) nous passent au dessus en chantant. Le dépaysement est total compare au désert mauritanien. Un peu plus loin, c’est un troupeau de vautours qui s’acharnent à déchirer une charogne. Nous traversons des petits villages avec leurs huttes carrées et leurs toits en branchage. Quelques kilomètres plus loin, nous croisons le majestueux symbole du Sénégal Non pas un lion bien sur, mais un baobab avec son tronc énorme et ses branches qui ressemblent à des racines. La légende raconte que ce dernier aurait déplut à une divinité et que celle-ci l’aurait déracine pour le replanter à l’envers. Plus nous descendons vers le sud et plus nous en croisons.
En trois jours, nous arrivons à Rufisque. De la nous prenons un bus pour aller faire des courses à Dakar, entre autre de la peinture, une moustiquaire et en pantalon solide pour Mélanie qui en a déjà troué deux. A part cela, la ville de Dakar ne vaut pas le détour Ce n’est pas très beau et tous les vendeurs nous collent comme des mouches. Une demi journée nous suffit largement.
Lundi 5 décembre, nous rejoignons la Somone, petite ville a 60 km de Rufisque, ou nous comptons faire des ateliers de peinture. Il faut dire qu’ « Anim’Elbeuf » avec les jeunes de la ville d’Elbeuf, ont participe à la construction de l’école maternelle de la Somone. Nous sommes accueillis comme des princes chez Idy Lo, que Mélanie a rencontré en France il y a deux ans. Nous nous installons dans petit F1 en face de chez lui. Il nous fait visiter la ville et dès le premier soir après avoir mangé en famille nous assistons à un concert. Il nous fait ensuite rencontrer la directrice de l’école maternelle et les profs du primaire. Ils sont tous très motivés par les ateliers, mais les enfants de l’école primaire sont trop nombreux (600 élèves). Alors nous décidons de former les professeurs. Nous réalisons des ateliers de peinture avec les enfants de la maternelle. Ils sont un peu petits pour comprendre les mélanges des couleurs, mais ils s’éclatent ; c’est l’essentiel ! Nous formons ensuite la directrice pour que les ateliers puissent continuer avec le reste de peinture. Malheureusement, avec l’école primaire, les choses se passent autrement. Nous y allons tout les après-midi à 16 heure mais il y a toujours un empêchement. A la fin nous laissons tomber. Tant pis pour eux ! Mais nous sommes un peu déçu quand même.
Nous profitons de notre temps libre pour découvrir la vie sénégalaise. Nous prenons d’ailleurs rapidement le rythme. Tout les midi à 13h30 nous mangeons chez nos voisins assis par terre autour du même plat. Au menu : Tieboudiem (riz, poisson et légumes), Yassa poisson (riz, oignons en sauce et poissons), Maffé (riz, pâte d’arachide et poissons), … Un vrai régal ! Mais pas toujours simple à digérer ! Ensuite, c’est l’heure du thé sénégalais chez Idy. C’est deux minimum pour ne pas vexer. Le reste de la journée nous nous baladons et discutons avec les gens. Le soir avant de se coucher, il faut remplir les seaux et les poches à eau, car ici il n’y a pas d’eau la nuit. Une habitude à prendre !
Le vendredi soir, nous avons la chance d’assister au concert de Youssou N’Dour (la star sénégalaise). Pour l’occasion, tout le monde c’est mis sur son 31. L’ambiance est chaude et tout le monde danse. Nous même nous nous prenons au jeu. Nous ne pouvons pas rêver mieux comme concert au Sénégal.
Le dimanche après-midi, nous partons avec Idy sur la plage où il nous apprend a faire du thé sénégalais, avec la mousse, très important. Ensuite, se sera Mélanie qui lui donnera un cours de dessin. Ici l’ambiance est bonne, les gens très gentils et pas trop collants. Mais il nous faut repartir car nos vélos nous manquent. En un mois nous n’avons pédalé que quatre jours. C’est peu pour des cyclonautes. Heureusement, jeudi 15 décembre, nous reprenons nous montures bien aimées en direction de Kaolack, Tabacounda et le parc du Niokolo-Koba ou nous devons retrouver Annick et Georges pour le nouvel an.